Récit sur un "presque accident" dans lequel j’aurais pu "presque" mourir à cause d’une VRAIE erreur d’évaluation !
Date de publication :
29 septembre 2010 |
Mots clés :
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Date de publication :
29 septembre 2010 |
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Cela fait 21 ans cette année que je pratique (quasiment) tous les jours la moto. Avant, j’ai fait 4 ans de cyclomoteur, et avant même, j’ai fait 2 ans de vélo... Alors, sur la route en deux roues, motorisé ou non, j’ai acquis un peu d’expérience. Que ce soit en ville, à Paris, sur autoroute et route, ma moto est allée partout, avec moi dessus, des bagages ou un passager.
Mais, depuis presque 2 ans, j’ai peur dans certaines conditions de route. Au delà de la crainte de glisser sur du graviers ou des feuilles mortes, qui reste le commun de la trouille des motards, j’ai peur aux ... intersections en campagne ! Ce qui est problématique, car les trois quarts de mes trajets sont en campagne !
J’explique. Il y a presque 2 ans, je rentrais chez moi, empruntant ma route habituelle. J’étais seul sur la moto, fait rare, et heureusement. Je passe Petit Mars et enquille la départementale 31 pour rejoindre Les Touches. Cette route est propre, plutôt droite, dégagée sur les côtés, avec un trafic léger. Là, je suis quasiment seul dessus. Ma vitesse est d’environ 90 Km/h.
A environ 200 mètres du carrefour de la Foucaudière, une voiture arrive à droite, ralentit pour s’arrêter au stop. Elle s’arrête. Je suis à environ 100 mètres du carrefour, personne d’autres en face, ni derrière moi, ni devant, ni sur ma gauche au stop en face de la voiture. Nous sommes tous les deux. Je regarde la voiture. Je distingue maintenant la conductrice, elle me regarde arriver. C’est une mère de famille d’une quarantaine d’année qui doit ramener sa fille, assise à l’arrière. Je suis à environ 50 mètres du carrefour, ma vitesse est constante car selon mes critères de risques, il est minime vu que la SEULE voiture présente est arrêtée et qu’il n’y a aucun autre élément de risques analysés.
Sauf que... LA VOITURE DÉMARRE DU STOP !
Je suis presque à son niveau, mes bras font automatiquement la manœuvre d’évitement que les moniteurs nous rabâchent au permis. La moto fait un écart violent vers la droite, je vise l’arrière de la voiture. Au pire, je la heurte et perd l’équilibre et j’ai une chance de m’en tirer car les bas côtés sont larges, au mieux, je l’évite. Le mieux se produit. Je frôle le pare-choc de la voiture à quelques centimètres... En un centième de seconde, le cours sur l’évitement en école, les discussions entre motards, les années d’expérience, le tout mélangé à une dose d’adrénaline importante, déboulent dans le système nerveux pour parer le risque et reprendre tant bien que mal la situation. Je contourne la voiture et file tout droit vers le bas côté en graviers pour m’arrêter. Ce que je fais environ 100 mètres après. Je pose les jambes, recommence à respirer, lève la tête, regarde mon rétro pour voir la voiture filer à toute vitesse. Une demi seconde de réflexion permet de me dire que je vais tout simplement rattraper la voiture, lui exploser son pare-brise, massacrer les occupants et brûler le tout à l’essence !
POURQUOI A T ELLE REDÉMARRÉ ! Arrêtée, elle a redémarré quand j’arrivais. Elle m’avait vu, elle me regardait et a voulu passer avant moi. Donc elle a voulu me tuer ! Je fais demi tour et prend la route de la voiture, je la rattrape, elle accélère à ma vue dans son rétro. Je la poursuis sur 500 mètres et je vois sa fille se retourner pour me voir, et parler à sa mère, l’air apeuré. Je me dis alors "A quoi bon ! Je viens d’éviter un accident et je vais en provoquer un par revanche ?". La mère et la fille ont eu probablement aussi peur que moi quand je les ai poursuivi que moi quand je les ai évité. Pas la même peur, mais une peur quand même.
Que s’est il passé à mon avis ? La conductrice a probablement mal évalué ma vitesse. Principale cause du stress des motards sur la route, l’oeil des formés en conduite automobile est entrainé à repérer sur la route un objet de 3 x 2 mètres, grosso modo de forme cubique. Cet objet est défini comme voiture dans le cerveau et donc, ce dernier étudie le comportement des différents objets appelés voiture, sur la route. Les deux roues motorisés sont plus petits, plus étroits, plus faufilants et surtout MINORITAIRES sur la route. Le cerveau est moins habitué à ces objets et donc les évaluent moins bien. Là, au delà d’une mauvaise évaluation de ma vitesse, la conductrice a cumulé en prenant un risque de toutes façons, car elle ne devait pas passer devant le véhicule qui arrivait par sa gauche.
Le résultat à l’heure actuelle, après 2 ans, c’est que j’ai la trouille quand j’arrive sur certains carrefours en campagne, et qu’une voiture arrive sur l’un de mes côtés. Et comme le sport national est de freiner au dernier moment au stop, j’ai souvent des gestes spontanés de freinage brusque et irrationnel à l’approche de ces situations.
Pourtant, je me soigne...
Complément : La photo de cours de moto provient du site de Moto Mag et illustre un article sur une session AFDM.
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