Il y a aussi "France Mutuelle", je crois, qui, sauf erreur, proposait dans une pub de rembourser les cotisations, ou une partie, à ceux qui n’avaient pas été malade. Une autre version du fameux "pourquoi je devrais payer pour les autres ?"
Il est vrai que le terme "mutuelle" a subi ces dernières années un glissement de sens (à mes yeux abusif) : dans le langage d’aujourd’hui, il est simplement synonyme de "complémentaire santé", peu importe la forme. Voilà encore un exemple de récupération par des entreprises capitalistes d’un système de protection basé sur la solidarité et le partage du risque, détourné en vue de créer du profit. Comme quoi, la santé, ça peut rapporter gros !
Mais si des entreprises qui étaient, à l’origine, de véritables mutuelles (du moins, pour certaines) en viennent à utiliser de tels arguments pour racoler la clientèle (et non plus des sociétaires), il n’y a rien de surprenant à ce que les principes même du mutualisme finissent aux oubliettes. Preuve peut-être que même dans ces entreprises, on renonce à expliquer les vertus de la solidarité en succombant à l’illusion de l’individualisation. Nous voilà réduits au rôle de simples consommateurs de prestations, en quelque sorte, et non plus d’assurés sociaux. Le démantèlement de la sécu a de beaux jours devant lui.
Et, en effet, qui s’en offusque ?
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