samedi, 20 avril 2024|

1 visiteurs en ce moment

 

Cessons de jeter le bébé (L’ANPE) avec l’eau du bain (Le chômage) !

Depuis 3 mois, l’activité de Ressources Solidaires s’est beaucoup développée et ce n’est pas l’aspect saisonnalité d’octobre (Deuxième session d’examens des étudiants) qui explique ce développement, c’est tout simplement un développement de l’activité, chiffres à l’appui. Nous avions anticipé cette augmentation brutale et je savais déjà avant l’été qu’il nous (...)

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

3 Messages

  • Je suis doublement interpellée par votre article car je suis àla fois agent ANPE(en congé individuel de formation) et étudiante en MASTER 2 en Ingénierie de projet en économie sociale et solidaire (et oui même les conseillers ANPE peuvent se reconvertir !). Je crois effectivement qu’il ne faut pas assimiler les Agents ANPE aux politiques qu’on leur demande de mettre en Å“uvre. Si certains sont entrés àl’Agence pour se "caser", beaucoup d’entre eux ont une vraie vocation pour leur métier. Les plus passionnés sont d’ailleurs parfois ceux qui tombent du plus haut lors de la désillusion. J’ai pu aider de nombreuses personnes pendant ces 7 années, j’ai pu aussi ne rien apporter àd’autres. Nous travaillons sur de l’humain (tous les cas ne nous inspirent pas), nous manquons de temps pour creuser les cas les plus délicats, nous avons des cases hermétiques àremplir et comme vous le dites il faut faire du chiffre donc forcément on laisse du monde sur la route...

    Après 2 années de mal-être dans mon travail, j’ai enfin décidé de rebondir (après tout il me reste encore au moins 30 ans àtravailler) et de me remettre en question. Suite àBilan de compétences, il est apparu que j’aimais mon métier mais que je voulais travailler avec des personnes qui avaient les mêmes valeurs que moi et apporter ma pierre àl’édifice pour aller vers un monde meilleur.

    Après mon master, je m’apprête àcréer une activité dans le conseil àl’emploi (bilans de compétences spécifiques, stages de travail en groupe, formations) spécialisé dans les carrières alternatives : métiers du développement durable, de l’ESS, de l’artisanat d’art. Je souhaite également aider les gens qui le souhaitent àimaginer d’autres articulations entre la vie personnelle et la vie professionnelle, la revalorisation du travail "ménager" et de l’éducation des enfants par leurs parents.Cette richesse n’entre pas dans le calcul du PIB, et pourtant elle est primordiale pour l’avenir d’une société.

    repondre message

  • Mais recruter selon les critères des contrats aidés est un véritable casse tête d’un point de vue institutionnel (comme vous l’avez exposé) et humain. Car, selon ces critères, l’entreprise (association) doit faire cohabiter ses propres besoins en termes de compétences avec les cases imposées par le système. En outre, les candidats sélectionnés par l’ANPE ont rarement le profil recherché pour plusieurs raisons : 1- on les recrute en fonction de leur "non employabilité" supposée. Les personnes sont souvent considérées comme inemployables de part leur longue traversée du désert. Elles même se considèrent comme des sous employées, puisqu’elles ne sont capables de décrocher "qu’un emploi aidé" (on est obligé de payer l’employeur pour qu’elles aient un contrat...). Contrat précaire d’un point de vue financier, mais aussi fort peu reconnu sur le marché de l’emploi (suite àces contrats, peu de personnes retrouvent un emploi en CDI). J’ajouterai que l’accompagnement àla sortie de ces contrat est... inexistant ? ou presque...

    2 - Comme vous l’avez écrit, les profils présentés par l’ANPE sont réduits àquelques mots clefs. Ces mêmes mots clefs repris par les candidats potentiels feront qu’ils seront sélectionnés. Et souvent, les critères de sélection se limitent simplement àleur éligibilité dans les cases (DELD, RMI, API etc...) et non pas àleurs compétences/Profil professionnel.

    Enfin, je me pose la question de savoir si l’on ne manipule pas le système pour qu’une partie de la population, sensée (àla base) être employable de part une formation et une expérience professionnelle, ne devienne inemployable. Or, aujourd’hui, je constate que des contrats aidés sont proposés sur des profils Bac +2 voire même Bac +6/8 (doctorat, si si !!), alors qu’àla base, ils étaient destinés àaider les personnes les plus éloignées de l’emploi car non formées (ou peu formées) ou sans expériences professionnelles. Alors, les contrats aidés sont devenus un excellent moyen de bénéficier des compétences des salariés àun moindre coà»t. De lààdire que les personnes non formées ou sans expérience soient incompétentes, certes non. Mais comme on me l’a appris en cours de GRH : le recruteur cherche quelqu’un d’opérationnel. Alors, même sur des contrats aidés, on préfère recruter quelqu’un qui sait plutôt que quelqu’un qui saura...cela ne dénature t-il pas l’existence même de ces contrats ?

    Néanmoins, j’ai trouvé intéressant votre réflexion concernant le potentiel de votre nouvelle employée, potentiel qui sera, je l’espère pour elle, optimisé par des formations qualifiantes et une expérience professionnelle gratifiante.

    Pour info, je fais partie de ces inemployables, en recherche d’emploi depuis 1 an et quelques, titulaire d’un DESS et ayant une bonne expérience professionnelle. Je ne doute pas que l’on me proposera un contrat aidé d’ici quelques mois, histoire de profiter de mes compétences qui, pour le moment, semblent être inexistantes, mais qui deviendront visibles comme par enchantement dès que mon profil rentrera dans les critères des Contrats aidés...

    repondre message

  • Les aléas de recrutement pour étoffer l’équipe de Ressources-Solidaires ici décrits en ce Mois de l’Economie Sociale et Solidaire pose la question de " Qu’est-ce que la culture ESS et la professionnalisation des différents métiers qui l’animent ?

    En l’absence de "sensibilisation àl’ESS" dès l’amont des choix d’orientation et de formation professionnelle, depuis le collège avec simplement la vaccuité de l’accompagnement des stages d’une semaine en entreprise des élèves de 3éme et la suite idem, la fameuse polyvalence (co-responsabilité propre au SCOP et les spécificités de la vie associative-employeur) est exclue du paysage de l’information, de l’orientation, de formation et de l’emploi des jeunes et des anciens jeunes. cf : les forums des métiers locaux.

    La culture dominante étant compétitive ( quantitative) plus que coopérative (qualitative), l’ANPE est instrumentalisée par l’ensemble des acteurs politiques, économiques et consulaires qui enfourche le cheval de la compétitivité avec peu de soucis d’être compris et suivis par des collectifs adhérents àla culture et au projet d’entreprise, comme àfeu le projet de société ou le malmené projet de civilisation.

    Dans le même temps les consulaires paradoxalement constatent la difficulté de reprise et de création d’entreprises ! Cherchez les causes de non embarquement de voyageurs pour des trains àla destination si peu lisible sinon franchement dissuasive quant aux solidarités internes. L’anthropologie du projet et la sociologie ( sinon la démocratie) appliquées àl’entreprise comme aux territoires, selon la théorie des fractals.cf. hors champ coopératif la lecture de " L’entreprise du 3éme type " d’Hervé Serieyx en 1984 réédité depuis, pointait déjà" zéro défaut- zéro mépris" dans le management. Cela incluait une confiance dans les relations collatérales au sein des entreprises.

    S’agissant des Sociétés Coopératives Ouvrières Autogérées et de leurs descendantes, nous connaissons le Réseau R.E.P.A.S. ( Ardelaine, Ambiance Bois, etc...) qui pré-forme àla polyvalence avant les spécialisations nécessaires en interne dans chacune des SCOP du réseau. Ces acteurs font figure d’exception et ma proposition d’intervention avec une conférence-débat précédée d’ateliers sur le thème " Economie plurielle" en mars prochain au Mondial des Métiers àLyon rencontre quelques hésitations au sein du Staff de cette honorable manifestation.

    La pugnacité engagée dans un lien entre l’ESS et les Droits de l’Enfant ( dont l’article 17 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) - Art.17 Médias - Droit aux informations) vise àréduire cette discrimination systèmique qui rend pratiquement invisible dés l’amont l’ESS dans les processus éducatifs et d’enseignement-formation. Voir le Blog Les Ateliers d’Algebrista sur ce site.

    repondre message

A propos de Le blog de Guillaume
Thèmes