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Marine Le Pen pourrait perdre son immunité parlementaire européenne

Une commission du Parlement européen a recommandé cette mesure à l'encontre de la présidente du FN pour avoir établi un parallèle entre les "prières de rue" des musulmans et un état d'"occupation".

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

Publié le 01 juin 2013 à 16h57, modifié le 03 juin 2013 à 16h45

Temps de Lecture 2 min.

Une commission du Parlement européen a recommandé cette mesure à l'encontre de la présidente du FN pour avoir établi un parallèle entre les

Marine Le Pen pourrait perdre son immunité parlementaire, la commission des affaires juridiques du Parlement européen s'étant prononcée pour, samedi 1er juin, lors d'un vote à huis clos. Ce vote a valeur de recommandation. La décision finale sera prise le 11 juin à Strasbourg en session plénière, a précisé un porte-parole de l'institution.

Si la levée de son immunité est confirmée, la présidente du Front national, qui n'était pas présente à Strasbourg, pourrait faire l'objet de poursuites pour avoir établi un parallèle entre les "prières de rue" des musulmans et un état d'"occupation" lors d'un discours en 2010. Une demande de levée d'immunité avait été formulée par le ministère de la justice après un dépôt de plainte pour incitation à la haine raciale.

VOTE "ÉCRASANT"

Selon le correspondant de la BBC à la Commission, le vote de celle-ci pour recommander la levée de l'immunité a été "écrasant", et sa ratification par le Parlement ne devrait être "qu'une formalité".

Lors d'un discours à Lyon, en décembre 2010, celle qui était alors vice-présidente du FN avait fait cette comparaison hasardeuse, puis l'avait justifiée en affirmant que ses propos "ne constituent en aucune manière un dérapage, mais bien une analyse tout à fait réfléchie" fondée sur "une banale constatation d'une"une banale constatation d'uneavait-elle alors déclaré.

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Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale", après le dépôt d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Mme Le Pen avait ensuite affirmé que cette enquête avait été classée sans suite par le parquet. Mais une plainte avec constitution de partie civile pour "provocation à la discrimination, à la violence et à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur religion", émanant cette fois du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), a déclenché l'ouverture d'une information judiciaire.

"LE DÉBAT POLITIQUE EST UN DROIT"

Florian Philippot, vice-président du FN, a fait valoir qu'il fallait "attendre le vote du Parlement". Il a toutefois jugé que ce serait inouï si Marine Le Pen perdait son immunité "pour avoir dit la vérité sur les prières de rue qui existent toujours""Si son immunité devait être levée, nous comptons sur la justice française pour dire que le débat politique est un droit et qu'on peut encore appeler un chat un chat", a-t-il ajouté.

Si Mme Le Pen perdait son immunité parlementaire, elle connaîtrait le même sort que son ancien rival pour la présidence du FN, Bruno Gollnisch. Ces dernières années, ce dernier, lui aussi député européen FN, s'était vu privé de son immunité parlementaire à deux reprises, après des propos qui avaient donné lieu à des poursuites en France. Cette procédure avait aussi touché Jean-Marie Le Pen en 1998, après ses propos, un an plus tôt à Munich, où il avait assimilé les chambres à gaz nazies à "un détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale".

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

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