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#ParcoursSup ou comment mettre en pratique "les héritiers" de Bourdieu !


"Les Héritiers, Les étudiants et la culture" est un livre du sociologue français Pierre Bourdieu écrit en collaboration avec Jean-Claude Passeron.

Dans cet ouvrage paru en 1964, Pierre Bourdieu définit l’existence, dans la société, de sous-groupes différents face à la culture. L’école y est analysée comme une institution reproduisant les inégalités, les exigences et les critères du système d’enseignement jouant au détriment des classes défavorisées.

Selon Bourdieu et Passeron, pour les enfants de milieux populaires, « l’acquisition de la culture scolaire nécessite une véritable acculturation ». Ainsi, ce que les enseignants considèrent comme une absence de dons de leur part ne serait que le résultat d’une socialisation différente. L’école est alors décrite comme le lieu d’une violence symbolique qui, au final, « redouble les inégalités sociales en pérennisant une véritable aristocratie scolaire »

Les enseignants de Rennes 2 ont sorti un tract de remise en perspective des désintox entendus ici et là concernant le mouvement étudiant et des enseignants sur la loi ORE (donc ParcoursSup est le symbole !)...

Alors que la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE) votée le 15 février dernier entend « rétablir l’égalité des chances », tout laisse à penser qu’elle entraînera au contraire une hausse des inégalités d’accès à l’enseignement supérieur, et notamment des inégalités filles-garçons.

Quasi absentes de l’enseignement supérieur au début du XXe siècle, les filles représentent aujourd’hui près de 60 % des étudiants dans les universités, mais sont toujours moins nombreuses à intégrer certaines filières sélectives comme les classes préparatoires (42,6 %) et, surtout, les grandes écoles scientifiques (22,2 %). L’enseignement supérieur apparaît plus généralement largement divisé entre des filières « masculinisées » (essentiellement en sciences et techniques) et des filières « féminisées », comme les formations paramédicales et sociales (85 % de filles) ou les licences en lettres et sciences humaines (70 %).

Perpétuation de certains stéréotypes de genre
Ces différences d’orientations reflètent les rôles attribués aux hommes et aux femmes dans la société, ainsi que la socialisation genrée qui, dès le plus jeune âge, contribue à valoriser des compétences différentes chez les filles et les garçons. L’institution scolaire participe elle-même à la perpétuation de certains stéréotypes de genre, comme le montre une enquête récente : à appétences équivalentes pour les matières scientifiques et à notes égales à celles des garçons, les filles sont toujours moins orientées que ces derniers vers la filière scientifique du bac.

Or la loi ORE risque d’entretenir, voire de renforcer, cette différenciation sexuée des orientations, par le biais des « attendus » désormais affichés sur la plate-forme « Parcoursup » pour chaque formation universitaire. En effet, ces attendus se fondent largement sur des compétences supposées déjà acquises par les candidats, qui renvoient à des dispositions.

Extraits d’une tribune de 3 sociologues dans le monde du 26/02/18

La loi ORE dans son jus d’origine et juridique...


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A propos de Le blog de Guillaume
Ma formation initiale est un parcours supérieur dans les sciences humaines et le travail social, car je place l’humain au centre de toutes mes réflexions et souhaits d’agir.Retour ligne automatique Intéressé par l’insertion professionnelle à l’origine, mon intérêt pour le 19ième siècle et l’émergence (...)
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