jeudi, 28 mars 2024|

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Il aurait pu me tuer ! Et ce n’est ni un délinquant, ni un criminel, juste un idiot sur la route...


Lundi 09 avril, les cheminots entament leur 4ième jour de grève perlée. Je pars en moto le matin, il pleut, comme depuis plusieurs mois. Mais cela se lève dans la journée.

Le soir, je pars, il fait gris sur le centre ville, c’est encore un peu humide sur la sortie de ville. Mais le trafic est très dense pour un lundi, sûrement du fait de la grève. Je remonte les files pour sortir de la ville, prend le périphérique et tourne sur la RN23 au niveau de la sortie de Carquefou. Toujours beaucoup de voitures, au pas, calandre contre pare-choc... A cet endroit, la route alterne 2 voies et 1 voie de mon côté. Et comme à chaque fois qu’il y a du trafic, les caisses à savon sont sur la file de droite, bloquées les unes derrière les autres, construisant individuellement une traînée débordant sur les voies pénétrantes...
Je remonte sur ma voie de gauche une file de voitures arrêtées sur la voie de droite, c’est limité à 70 à cette endroit, je suis en dessous, gardant ma réserve de puissance au cas où, ma réserve de freinage au cas où... Je passe le rond point, je me remets sur la file de gauche, les voitures sont toujours arrêtées à droite, des camions, des cars, ... Et soudain, arrivé à l’intersection avec la rue du jaunais...

... Une voiture déboule de cette rue, venant donc de ma droite, traverse les deux voies pour rejoindre la file opposée. Elle se retrouve donc devant moi, à 10m, sur ma file, en travers de ma route... Je roule à 70 environ, donc il me faut environ 50m pour m’arrêter. J’écrase les freins comme un ours, la moto se relève de l’arrière, je tends les bras et fais un évitement par la droite, c’est à dire vers l’arrière de la voiture. Au pire, je me prendrai l’arrière et je chuterai, mais je ne l’aurai pas en latéral. Je réussis à freiner suffisamment pour passer derrière la voiture sans encombres. Mais je suis passé si près que j’ai pu compter le nombre de tâches qu’il avait sur sa banquette arrière !
La voiture était une voiture basse, couleur "bordeaux lie de vin", genre toyota, conduite par un homme d’environ 35 ans aux cheveux courts... C’est étonnant ce que la mémoire enregistre en quelques dixièmes de secondes.
J’ai finis mon freinage en relâchant l’ours qui venait de se réveiller et une cinquantaine de mètres plus loin, j’ai fait demi tour et commencé à courser la voiture, sans résultat car il avait filé très vite.

En finissant ma route, je réfléchissais à ce monsieur et je m’interrogeais sur ce qu’il était, dans le contexte de répression routière mise en place depuis des années... Etait il un délinquant routier ? Un criminel routier (ou presque) ? Fallait il l’abattre ? Le mettre en prison ?
Délinquant routier ? Au regard de la loi, il a commis plusieurs infractions graves : franchissement de lignes blanches, refus de priorité, conduite dangereuse, ... Il est donc infractionniste routier, mais pas délinquant.
Encore moins criminel puisque j’ai pu éviter le crime (qui aurait été commis sur moi, de fait !).
Quelle sanction lui infliger donc ? Si les forces de l’ordre avaient été là [1], elles l’auraient interpellé. Il aurait été condamné avec des contraventions. Méritait-il autre chose ?

Ensuite, je me posé la question de la cause de cet "incident"... Comment quelqu’un de sain d’esprit peut il faire cela et prendre autant de risques pour lui et les autres ? Car si j’avais heurté la voiture, il y aurait pu avoir "sur-accident" vu le trafic qu’il y avait... Et en le prenant comme c’était parti, en latéral, je tuais le conducteur...
Quelle inconscience a t il eu ? Que s’est il passé pour qu’il cumule autant d’infractions et de risques en si peu de temps ?
Des éléments de réflexion : beaucoup de trafic, donc une difficulté à s’insérer dans la circulation. Une voie qui ne permet pas de passer de l’autre côté donc une obligation à rejoindre un rond point et faire environ 1km "pour rien". Une fin de journée de travail donc une envie de rentrer chez soi... Trafic + infrastructure + facteur social... 3 éléments déclencheurs d’un accident (évité)... C’est ce qu’aurait déterminé une enquête bien faite... Mais on aurait eu sûrement droit à la vitesse excessive du motard et l’inconscience criminel de l’automobiliste... Alors que ni la vitesse, ni l’alcool (à priori) ne sont déterminants dans ce contexte...
Sans parler de la présence de mes gants homologués qui m’auraient à coup sûr, sauver la vie sur un choc latéral de plein fouet à 100km/h cumulés...

J’ai regretté de ne pas l’avoir rattrapé, car je pense que je l’aurais sorti de sa voiture...


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[1Plutôt qu’à Notre Dame des Landes


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A propos de Le blog de Guillaume
Ma formation initiale est un parcours supérieur dans les sciences humaines et le travail social, car je place l’humain au centre de toutes mes réflexions et souhaits d’agir.Retour ligne automatique Intéressé par l’insertion professionnelle à l’origine, mon intérêt pour le 19ième siècle et l’émergence (...)
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