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Entre la drague lourdingue et le harcèlement sexuel, la limite est franchie dans bien des cas !


Pour rappel, le harcèlement sexuel désigne les situations dans lesquelles une ou plusieurs personnes sont soumises (en principe de manière répétée) à des propos ou pratiques visant à les réduire à leur identité sexuelle sans pour autant que ces propos ou comportements soient par ailleurs considérés isolément comme des délits. Les victimes sont généralement des employés soumis aux « fantaisies » de leurs collègues ou supérieurs. (Wikipedia)

N’est ce pas là une illustration de ce que certaines femmes subissent dans les transports en commun ?

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Cela fait aussi écho à la vidéo réalisée par une étudiante belge qui en avait assez des "apostrophes" machos et vulgaires dans la rue, quotidiennement, quelque soit son attitude.

"Salope", "chienne", "je t’emmène à l’hôtel", "belles petites fesses"... autant de commentaires récoltés par Sofie Peeters au gré de ses trajets dans les rues de Bruxelles. Ulcérée par ces réflexions quotidiennes, cette jeune Belge, étudiante en dernière année de cinéma, a décidé de filmer ce machisme ordinaire pour son projet de fin d’étude. La jeune femme s’est promenée dans les rues de la capitale belge, munie d’une caméra cachée, et compile le résultat dans un film intitulé Femmes de la rue. Blog Big Browser

Les femmes se sont emparées de cette expérience et ont exprimé beaucoup de choses, entre autres sur twitter avec le hastag #harcelementderue. Là encore, le blog Big Browser a recensé qques remontées féminines.

Denis Colombi, agrégé de sciences sociales, professeur de sciences économiques et sociales, doctorant en sociologie, apporte sur son blog un éclairage anthropologique sur le harcèlement, dans un article intitulé "Sociologie du harcèlement dans les lieux publics"

Lorsqu’une femme marche dans la rue, elle est donc entourée d’une bulle dans laquelle les apparences doivent être "normales". Car, précise Goffman, le passage à un état alarmé dépend de ce que le comportement des autres, sources de menaces potentielles, répond ou non à certaines attentes.

C’est ainsi que la fonction des petites civilités de la vie quotidienne peut être celle d’un système d’avertissement anticipé : les politesses conventionnelles sont perçues comme une pure convention, mais leur absence peut alarmer.

On comprend bien, du coup, ce qui se passe lors d’une interaction dans la rue. Lorsqu’elle se voit adresser une sollicitation, que ce soit un "hummmm charmante", un "joli petit cul" ou un "hé, tu veux pas me sucer ?", une femme passe en état alarmé : elle mobilise son attention sur la personne en question pour gérer la menace potentielle.

Mais l’état alarmé est un état épuisant : outre la concentration qu’il exige, il resserre soudainement l’umwelt sur la seule source de menace. Cela ne veut pas dire que l’individu oublie l’existence d’autres menaces potentielles. Au contraire. Celles-ci restent présentent à son esprit, mais sans qu’il soit possible de s’y intéresser. Autrement dit, c’est un moment de stress, même si, au final, la menace n’est pas réelle.

Et avant de finir sur une note d’humour (malgré tout !), notons que l’excellent "Osez le féminisme" a exposé son point de vue après le vote de la nouvelle loi sur le harcèlement sexuel :

En revenant d’abord sur la vidéo publiée par la jeune étudiante belge, mettant en évidence la réalité du harcèlement de rue à Bruxelles, le collectif avoue être surpris de voir « l’étonnement que génère un tel constant. Oui, la rue est un lieu où les femmes sont exposées au sexisme et aux violences de certains hommes. La plupart des femmes, si ce n’est toutes, ont connu dans leur vie, de manière plus ou moins fréquente, le harcèlement de rue », s’insurgent les représentantes d’Osez le féminisme.

Si le collectif s’attarde sur ce harcèlement quotidien, il n’en oublie pas pour autant de dénoncer le machisme ambiant au sein de la classe politique. « L’exemple des députés sifflant Cécile Dufflot à l’Assemblée nationale parce qu’elle portait une robe est là pour nous rappeler qu’il n’y a ni cartographie ni sociographie de la misogynie », ajoute le collectif.

Passé ce constat, l’organisme militant souhaite agir. « Pour s’attaquer à la racine des violences et du harcèlement de rue, ce sont surtout les stéréotypes qui doivent être combattus, par l’éducation à l’égalité et à la liberté dès le plus jeune âge ». Newsringdu 07/08/12

Pour conclure, un trait d’humour, l’excellent humoriste Bérengère Krief vous donne un "Cours de répartie anti-relous". Gageons qu’à défaut de vous protéger et rassurer, il vous fera rire, ou au moins sourire !


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A propos de Le blog de Guillaume
Ma formation initiale est un parcours supérieur dans les sciences humaines et le travail social, car je place l’humain au centre de toutes mes réflexions et souhaits d’agir.Retour ligne automatique Intéressé par l’insertion professionnelle à l’origine, mon intérêt pour le 19ième siècle et l’émergence (...)
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